PETITES HISTOIRES D'ESCHENTZWILLER image
Eschentzwiller : larcins de servants de messe et de conscrits …

Avant les vêpres …
Les dimanches après-midi aux grandes fêtes religieuses les paroissiens se rendaient aux vêpres…Il arrivait que le prêtre avant celles-ci tienne encore confesse…
Un dimanche après-midi deux servants de messe étaient en avance à l’église…Pour s’amuser chacun s’assied dans un confessionnal …Et voilà qu’une paroissienne entre dans l’église pour se confesser.
L’un des servants de messe agita le rideau de son confessionnal et voici qu'elle vient s’y agenouiller et se met à se confesser …au servant de messe…Celui-ci pris à son propre piège balbutia quelques mots et lui donna l’absolution mais sans doute pris de panique il lui infligea une lourde pénitence …10 fois le chapelet …
A la fin des vêpres la paroissienne priait toujours…

Charrette de fumier...
Un fermier du village avait pour habitude de charger sa remorque de fumier le samedi pour la sortir et aller la vider aux champs le dimanche matin…
Les conscrits décidèrent de punir ce paysan…Pendant la nuit ils vidèrent le chargement de fumier, démontèrent la remorque et la remontèrent sur le grenier de séchage du regain (Brégga) au -dessus du couloir de la grange …Et bien sûr ils la rechargèrent avec le fumier au moyen de paniers en osier …Pour réaliser et réussir un tel larcin la nuit il fallut un certain temps et surtout ne pas réveiller le fermier…TOUT DEVAIT SE PASSER AVEC LE MOINS DE BRUIT POSSIBLE …
Le lendemain le malheureux voulu atteler ses chevaux mais ne trouva pas sa remorque, il se mit à la chercher et ce n’est qu’au bout d’une semaine voulant aller nettoyer la Brégga qu’il retrouva son chargement…Tout seul il dut tout descendre : d’abord le fumier puis démonter, descendre et enfin remonter son tombereau …
Plus jamais il ne prépara sa remorque le jour d’avant et surtout pas le samedi…

Chien dans le tilleul...
Une autre histoire est celle d'un chien d'un habitant non loin de l’église qui dérangeait souvent le voisinage avec ses aboiements…
Un matin les propriétaires ne retrouvèrent pas leur animal attaché près de sa niche et pour cause…
Pendant la nuit les conscrits avaient déménagé et attaché chien et niche tout en haut sur les branches du grand tilleul de la place du village …
C’est là qu’il se mit à aboyer, ses propriétaires durent l’en faire descendre, ce ne fut pas une mince affaire pour le ramener dans sa cour…

Celui qui m’a raconté ces histoires vécues s’appelait Roellinger Jean et son compère c’était MIrot Charles, tous les deux étaient originaires du village.
FT