orage ascenSion 2001

Ce jour -là un très fort orage éclata sur le bassin versant de l’Ibenbach (Nachtriedgraben à Landser).Une coulée d’eau boueuse envahit le village par la rue du moulin et rue du Pays Basque. Le ruisseau sortit de son lit en amont de Landser mais également à l’entrée des buses , obstruées à plusieurs endroits, qui le canalisent à travers le vieux village. Cette canalisation sur plus de 500 mètres fut réalisée dans les années 1960 afin de créer un parking pour l’école Don Bosco. Tout le fond du vallon à partir de derrière la ferme Don Bosco fut envahie par une coulée boueuse qui se déposa rue du Pays Basque, rue du moulin et rue Don Bosco sur la route et dans les parties basses des maisons .Les pompiers et les riverains s’activèrent pendant plusieurs jours pour effacer les traces de cette catastrophe.
Ce jour- là j’avais fini de butter 6 Ha de pommes de terre (contrat parmentière) quand l’orage de plus de 35 mm éclata en l’espace d’à peine une demie- heure.
Président FDSEA des cantons de Sierentz et Habsheim je fus confronté aux critiques qui vilipendaient les façons culturales et l’assolement des agriculteurs.
Le trop de maïs fut le bouc émissaire puisque cette culture de printemps laissait le sol nu en mai et en juin au moment ou tombent les plus forts orages qui arrivent par la trouée de Belfort.
S’en suivit une réflexion menée avec la chambre d’agriculture et cela aboutit à un travail sur le terrain pendant 3 années avec l’institut de Géographie de Strasbourg.
En analysant le profil altimétrique de l’Ibenbach on comprit que ce petit ruisseau était atypique car sur 4 km de longueur entre l’endroit où il rejoint le Muhlbach et sa source il présentait 100 mètres de dénivellé : soit 25mètres au kilomètre.
La chambre d’agriculture se mobilisa et s’en suivit après réflexion une prise de conscience que les agriculteurs devaient adapter leurs pratiques .
L’érosion entrainant à long terme une perte de fertilité des sols comment faire adopter aux agriculteurs d’autres pratiques ? L’institut de géographie de Strasbourg sous l’impulsion de Véronique Auzet en collaboration avec le service
grandes cultures de la chambre d’agriculture du 68 entreprirent un travail de
recherche sur Landser avec la mise en place d’une expérimentation qui dura 3
années. Les résultats firent l’objet d’une thèse soutenue par Romain ARMAND
qui travailla sur le site. Ce travail avait pour buts de :
1. Comprendre et analyser scientifiquement les phénomènes.
2. Comparer différents méthodes de travail du sol.
3. Mesurer les quantités d’eau et de limons ruisselés.
Parallèlement une digue fut créée en amont sur le ban de Steinbrunn- le- bas
par le Conseil Général du 68.
Au final il en résulta qu’on pouvait réduire FORTEMENT le ruissellement par
plusieurs façons :
1 Eviter de travailler le sol trop finement (car lissage et fermeture).
2 Ne plus faire de labour en pentes à risque  et d’introduire le mulching (création d’une structure
éponge).
3 D’alterner les cultures dans le même bassin en concertation entre agriculteurs
memoire-dess-romain-armand.pdf

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Presentation - Coulees de boues Alsace_Outils de modelisation au service de l action concertee - Hydreos 2011 (2).pdf

These_R_Armand.pdf

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